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L’adhésion aux principes démocratiques ne va plus de soi pour une partie de la jeunesse. Certains se prennent à rêver d’un pouvoir fort. Nous avons rencontré quatre d’entre eux. Objectif : comprendre comment ils en sont arrivés à rompre les amarres avec la démocratie.
Edito de Bruno Bouvet, rédacteur en chef de La Croix L’Hebdo
« En France, il nous faudrait un Poutine ! » Cette phrase, Marie Boëton l’a entendue de la bouche de Thibault, 24 ans, tout juste diplômé d’une grande école d’ingénieur. Recourir à un leader autoritaire pour mettre en place ce qu’il appelle une « dictature soft » ? Le jeune homme l’assume. Il n’est pas le seul. Notre journaliste a rencontré plusieurs représentants d’une tendance souterraine de la société française, qui s’affirme au fil des enquêtes d’opinions : une partie grandissante des 18-35 ans, situés dans les différents camps politiques, tourne le dos à la démocratie et revendique la nécessité d’un pouvoir fort. Comme toujours, L’Hebdo a voulu d’abord comprendre ce qui se jouait là, sans tambour ni trompettes médiatiques, et saisir les ressorts de cette appétence inquiétante.
Dans la séquence politique que nous traversons depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, et qui a trouvé son acmé avec la chute du premier ministre François Bayrou, lundi, nous voulons continuer à ausculter la société française en profondeur. Sans nous détourner de l’actualité politique la plus tendue, la plus sonore souvent, mais en prêtant l’oreille à ce qui la traverse à bas bruit.
La période d’instabilité qui s’ouvre dans notre pays risque de raviver débats houleux et empoignades verbales, sur fond de conquête de Matignon et de recherches d’alliances. Elle pourrait aussi accréditer une nouvelle fois l’idée que notre personnel politique a vraiment du mal à échanger sereinement et à dépasser les clivages.
Jean Leonetti, le LR, et Alain Claeys, le socialiste, en sont deux – réconfortants – contre-exemples. Auteurs en 2016 de la loi sur la fin de vie qui porte leurs noms, les deux anciens députés expriment aujourd’hui des opinions différentes quant à la proposition législative sur l’aide à mourir, qui devait être discutée au Sénat à partir du 7 octobre, tout comme le texte sur les soins palliatifs. Les deux hommes ont accepté la proposition inédite de L’Hebdo de confronter leurs convictions. Leur échange s’est déroulé sans excès de langage ni critiques acerbes. Oui, c’est encore possible.
Conversation : Alain Claeys et Jean Leonetti. Leurs convictions sur la fin de vie
Long format : Ces jeunes Français qui rêvent d’un pouvoir autoritaire
Week-end : Musique. Avec Keren Ann, Paris est une fête
Récit graphique : Gwénaëlle Boulet et Fred Benaglia, Ma vie de parent (2/10)