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L’adhésion aux principes démocratiques ne va plus de soi pour une partie de la jeunesse. Certains se prennent à rêver d’un pouvoir fort. Nous avons rencontré quatre d’entre eux. Objectif : comprendre comment ils en sont arrivés à rompre les amarres avec la démocratie.
Edito de Bruno Bouvet, rédacteur en chef de La Croix L’Hebdo
En ce temps-là, il n’y avait ni téléphone portable ni Internet. Pas davantage de moteurs de recherche, de messageries instantanées et de notifications à tout va pour relayer la moindre information. C’est par la radio que Marie-Thérèse Poix, à l’honneur cette semaine de notre rubrique « Les Français par eux-mêmes », entendit le 26 septembre 1985 l’appel de Coluche sur Europe 1 à la générosité populaire pour venir en aide aux plus démunis. Dans son petit village d’Hersin-Coupigny, dans le Pas-de-Calais, l’antenne locale des Restos du cœur ne vit pas tout de suite le jour mais celle qui était alors bénévole au Secours catholique fut immédiatement de l’aventure. Près de quarante ans plus tard, elle y participe toujours. À 93 ans…
Serait-ce la preuve que personne n’a attendu les fameux « réseaux sociaux » pour favoriser la mise en relation et créer du lien social ? Disons, à l’intention des plus jeunes, que les médias traditionnels ont toujours tenu ce rôle. Et à l’heure où L’Hebdo fête son 300e numéro (lire p. 60), toute notre équipe entend bien poursuivre cette mission. Dans notre version papier comme sur notre site Internet.
Pas question, en effet, de sonner la charge contre le numérique sur le thème du « c’était mieux avant », les smartphones et les applications. Mais tout de même… Une prise de conscience sur l’utilisation que nous en faisons et ses conséquences sur notre rapport au monde, aux autres et à nous-mêmes paraît salutaire. C’est l’objet du dossier fort instructif de Marine Lamoureux, d’où ressort un chiffre, vertigineux : nous touchons notre téléphone mobile 600 fois par jour. Nous voilà hyperconnectés et prisonniers, pour une part, d’usages qui nous modèlent et nous détournent d’autres activités.
Mais rien n’est complètement perdu : rendez-vous en page 40, des solutions existent pour se déconnecter en douceur. Tenez, ce week-end, pour les Journées du patrimoine, partez sans téléphone dans l’un des milliers de lieux qui s’offrent à la curiosité des Français, comme à Saint-Quentin et ses merveilles de l’art déco (p. 42). L’esprit libre, pour des découvertes sans algorithmes.
Conversation : Philippe Sands. « La justice internationale se forge aussi grâce à la littérature »
Long format : Hyperconnectés. Que faire de nos dépendances numériques ?
Week-end : Patrimoine. La renaissance art déco de Saint-Quentin
Récit graphique : Gwénaëlle Boulet et Fred Benaglia, Ma vie de parent (3/10)