Le texte biblique n’a jamais été figé malgré l’existence de versions canoniques. Très tôt dans son histoire, le texte est traduit et donc adapté. Les traductions posent une question fondamentale de méthode : faut-il adopter un point de vue sourcier ou cibliste ? Les traducteurs doivent-ils privilégier la fidélité à la source donc au texte de départ ou doivent-ils rendre le texte le plus intelligible possible pour le lecteur ? Dès l’Antiquité le problème est posé et l’on peut classer les traductions en fonction de ces deux critères. Les choix vont alterner au grès des époques et des ambitions des traducteurs mais de cette situation va naître un enrichissement permanent du texte biblique. L’Ancien et le Nouveau Testament que nous lisons aujourd’hui ne sont pas seulement les héritiers d’un travail initial de rédaction ; ils portent en eux toute la richesse des traditions qui se sont ainsi agrégées.