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Quelle trace le pape François va-t-il laisser dans l’Église ? Le double souci de notre planète et des plus fragiles aura été la boussole permanente de ce pape qui n’a jamais compté ses mots pour rappeler les urgences inspirées de l’Évangile.
Edito de Bruno Bouvet, rédacteur en chef de La Croix L’Hebdo
La simplicité bouleversante de l’ancien archevêque de Buenos Aires le soir de son élection, son cri contre le sort réservé aux migrants sur l’île de Lampedusa, sa petite Fiat 500 de laquelle il descendait de son pas lourd avec son éternelle sacoche au cuir usé, sa venue à Marseille et à Ajaccio dans cette France qui lui accorda un chaleureux accueil… Alors que le pape François s’est éteint ce lundi 21 avril à l’âge de 88 ans, après douze ans d’exercice sur le siège de Pierre, nous reviennent en mémoire de nombreuses images que nous garderons longtemps. Et tant d’autres souvenirs qui ont marqué chacun d’entre nous, selon notre sensibilité et notre quête spirituelle.
Plus encore, ce qui demeurera, c’est l’élan impulsé par Jorge Bergoglio devenu François. Parmi les hommes et les femmes les plus éloignés de l’institution, beaucoup lui sont infiniment reconnaissants de son encyclique Laudato si’, dont nous célébrerons en juin le dixième anniversaire. Le double souci de notre planète et des plus fragiles aura été la boussole permanente de ce pape qui n’a jamais compté ses mots pour rappeler les urgences inspirées de l’Évangile.
Avec des paroles mais plus encore avec des actes, le pape argentin a aussi bouleversé l’ordre établi dans l’Église. Le titre du dossier principal de ce numéro dit tout : « La révolution François ». Ce dernier s’est attelé à un chantier colossal : la réforme de la Curie romaine. Derrière ce travail titanesque, une volonté inlassable : rendre l’Église plus proche du peuple. Ses attaques régulières contre les prélats mondains et les évêques d’aéroport ont fait grincer bien des dents. Pourfendant le cléricalisme, le pape a donné aux laïcs et aux femmes une place totalement inédite.
A-t-il ainsi cédé à l’air du temps comme certains ont pu le lui reprocher ? Pour François, il s’agissait d’abord de protéger l’institution d’un fonctionnement autocentré pouvant conduire à sa perte dans un monde en constante sécularisation. Or, disait-il, le catholicisme a encore une voix à faire entendre. La sienne, vigoureuse et peu soucieuse des conventions, aura imprimé sa marque dans l'histoire.
Long format : La révolution François, le pape qui a voulu changer l’Église
Conversation : Christoph Theobald, théologien jésuite
Récit graphique : Anne-Sophie du Bouëtiez et Gaëtan Évrard, Pape François, les pauvres d’abord