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De l’Académie française, on connaît l’existence du Dictionnaire, un peu moins le déroulement des séances du jeudi après-midi, peu ou pas du tout le reste de ses activités. Incursion sous la Coupole, parmi les Immortels.
Edito de Bruno Bouvet, rédacteur en chef de La Croix L’Hebdo
Convenons-en : il y a un léger brin d’irrévérence à s’interroger sur l’activité réelle des membres de l’Académie française, comme L’Hebdo s’y autorise cette semaine en couverture. Cette impertinence n’a d’égale que notre tendre curiosité à l’égard de ces estimés hommes et (plus rares…) femmes qui prennent soin de notre langue. Les Immortels n’ignorent rien des reproches que leur adresse un pays toujours prompt à brocarder les institutions. Ils se sont soumis volontiers aux questions de Jean-Claude Raspiengeas, bien décidés à prouver qu’ils ne bayaient pas aux corneilles, comme de traîtresses images ont pu parfois le laisser penser. « On ne chôme pas. Nous menons un travail minutieux et humble dans un climat urbain et studieux », dit même l’un d’eux. Tout à sa défense des quarante élus qui œuvrent sous la Coupole, il en oublie presque l’essentiel : le plaisir manifeste qu’ils prennent à les disséquer pour savoir lequel disparaîtra du Dictionnaire, vaincu par le temps, quel autre y fera son apparition, après de longs débats…
Oui, manier la langue est un art savoureux, qui infuse l’ensemble de ce délicieux dossier. Il se révèle parfois difficile, comme le sait si bien Jessica Raillard qui enseigne la langue de Molière à des étrangers arrivés sur notre sol. L’enseignante, invitée des « Français par eux-mêmes », ne cache pas son désarroi alors que, depuis juillet, la plupart des cours qui leur sont destinés est désormais dématérialisée. Elle assistera moins aux progrès en direct de ses élèves, qu’elle voyait avec joie sortir de leur isolement et avancer vers l’intégration au fur et à mesure qu’ils maîtrisaient davantage le français.
Qui contestera que l’aisance avec le verbe reste un indispensable vecteur de liberté ? À l’oral aussi bien qu’à l’écrit, comme en témoigne Anastasia Fomitchova, dans la « Conversation ». Elle a choisi de prendre la plume pour raconter son expérience de chercheuse en sciences politiques, engagée sur le front ukrainien auprès des blessés. Ses mots disent ô combien le caractère précieux du langage. Richelieu ne s’y était pas trompé, voilà près de 400 ans.
Conversation : Anastasia Fomitchova. « Soit on poursuit le combat, soit l’Ukraine disparaît »
Long format : Mais que font les académiciens ?
Week-end : Bande dessinée. Fabcaro, l’humour absurde, c’est son dolmen
Récit graphique : Gwénaëlle Boulet et Fred Benaglia, Ma vie de parent (épisode 8/10)