Compromis : Pourquoi on y croit

Depuis la dissolution de juin dernier, la politique française est enlisée. Son paysage évoque tantôt la guerre de tranchées, tantôt le marécage. Et il flotte dans l’air un curieux mélange d’intransigeance et d’inconsistance. Difficultés à construire des alliances, motions de censure en embuscade, l’actualité politique témoigne d’une réticence aux compromis qui tend un miroir à la société française. N’est-elle pas, elle aussi, prise dans la polarisation, le renforcement des radicalités, la montée des extrémismes et de la conflictualité ? N’oscille-t-elle pas entre manichéisme et relativisme ? De la certitude d’avoir raison à la crainte légitime des compromissions, tout paraît encourager le repli sur soi. À La Croix L’Hebdo, nous faisons pourtant le pari que nous avons des raisons de croire au compromis. Chercher des terrains d’entente et d’accord, c’est vital. Comment alors surmonter nos craintes ? Que peut-on attendre du compromis dans la vie politique, dans l’entreprise, la vie conjugale ou ecclésiale ? Comment s’y risquer ? Voici un dossier qui invite, courageusement, à retisser des liens.

Conversation : Anne Lécu, religieuse dominicaine, essayiste et médecin en prison  
Long format : Compromis, pourquoi on y croit  
Pages weekend : Geneviève Asse, les yeux dans les bleus 
Récit graphique : Mikaël Corre et Bouqué, Anatomie d’un commissariat (épisode 6/10)