Comment continuer à vivre quand le pire est arrivé ? Peut-on pardonner, passer par-dessus la haine, la rancune et le souvenir obsédant du mal que l’on vous a fait ? L’actualité de notre Église nous met face à l’injonction de Jésus : « non pas sept fois mais soixante-dix- sept fois sept fois ». Audacieux ou utopique ? Admirable ou impossible ? ... 64 pages- Format : 18,5 x 23 cm
Comment continuer à vivre quand le pire est arrivé ? Peut-on pardonner, passer par-dessus la haine, la rancune et le souvenir obsédant du mal que l’on vous a fait ? L’actualité de notre Église nous met face à l’injonction de Jésus : « non pas sept fois mais soixante-dix- sept fois sept fois ». Audacieux ou utopique ? Admirable ou impossible ? Ce Cahier croire veut poser la question: Jésus a-t-il raison de penser que c’est au prix du pardon que la violence sera vaincue ? La religion chrétienne propose-t-elle un chemin surhumain à ses fidèles ? Pardonner oui, mais oublier, non : cet argument est-il audible, devant des prédateurs coupables de crimes abominables ? Encore une fois, le retour aux Écritures, mais aussi aux témoignages de ceux qui se sont heurtés à des pardons difficiles et parfois même impossibles, nous ont aidés à concevoir ce dossier. Dans l’Ancien Testament, la colère de Dieu est souvent évoquée. Les conséquences en sont redoutables. Dieu est juste, il n’aime pas l’inique. Mais sa miséricorde est comme le cœur d’une mère qui ne désire qu’une chose : que son enfant vive. Et pour que celui-ci vive à nouveau, pour qu’il puisse goûter à nouveau l’existence et les relations d’amitié, Dieu pardonne. Et il oublie. Dans le Nouveau Testament, Jésus va encore plus loin. « Mon fils, tes péchés sont pardonnés », dit-il au paralytique qui ne lui demandait rien. Jésus ose le pardon sans repentir préalable. La grâce de Dieu suffit pour que chacun revive. Mais nous, sommes-nous capables de tourner la page et de vivre à nouveau ? Chacun ne peut répondre qu’en fonction de son expérience. Voici celle que Desmond Tutu raconte dans Il n’y a pas d’avenir sans pardon (Albin Michel). Il y décrit un dessin où l’on voit deux soldats devant un monument aux morts. L’un demande à l’autre : « As-tu pardonné à ceux qui t’ont fait prisonnier ? » L’autre répond : « Non, jamais ». Et le premier lui dit : « Alors, tu es toujours prisonnier ». Voici donc un chemin qui s’ouvre à nous : si l’on ne pardonne pas, on reste prisonnier de celui qui vous a offensé.