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L’anthropologue René Girard, mort il y a dix ans, a consacré sa vie à comprendre la mécanique de la violence, phénomène intemporel, universel et hautement inflammable. Il voyait dans le christianisme une réponse à la hauteur du défi qu’elle pose à l’humanité. Une réflexion éclairante pour notre époque inquiète.
Edito de Bruno Bouvet, rédacteur en chef de La Croix L’Hebdo
Échapper à la violence ? Les conflits qui ensanglantent le globe tout comme la chronique de la vie humaine semblent rendre la perspective totalement illusoire. Et hors de portée du commun des mortels. Voilà pourquoi il est nécessaire, dix ans après sa mort, de se plonger dans la pensée de René Girard. L’un des plus grands penseurs français, qui fit son entrée à l’Académie française en 2005, a centré l’essentiel de son œuvre sur la question de la violence. De son décryptage minutieux et absolument éclairant des mécanismes qui y conduisent, en particulier la logique du bouc émissaire, il tire la conclusion que nous pouvons échapper à la force et à la fureur. Si « bonnes », disait-il, que soient les raisons que chacun se donne pour y recourir…
L’analyse de la pensée girardienne, nourrie de critique littéraire, d’anthropologie et d’exégèse biblique, est d’autant plus capitale qu’elle fait l’objet, outre-Atlantique, d’exploitations sujettes à caution. La proximité affichée de deux figures centrales du pouvoir trumpiste (le milliardaire de la Tech Peter Thiel, le vice-président J. D. Vance) avec le discours de l’anthropologue chrétien ne manque pas de susciter le débat chez ses héritiers.
Éclairer la réalité sous différents angles, en tentant d’y percevoir des germes d’espérance, c’est ce que propose L’Hebdo semaine après semaine. Le propos de l’économiste togolais Kako Nubukpo en est une magnifique illustration. Longtemps, cet enseignant-chercheur, qui fut aussi ministre, a pensé que la défense de l’environnement était une préoccupation de pays riches, bien loin des urgences vitales des populations africaines. À l’approche de la COP30, au Brésil du 10 au 21 novembre, il affirme avec force que « le nouveau modèle de développement de l’Afrique doit mettre en son cœur la protection des écosystèmes ». En somme, développer l’agriculture plutôt que les énergies fossiles, pour le bien de la terre et des hommes. Salutaire changement de perspective, là encore.
Conversation : Kako Nubukpo. « L’Afrique doit mettre en son cœur la protection des écosytèmes »
Long format : Face à la violence avec René Girard
Week-end : Exposition. Kandinsky, mélodie des lignes & harmonie des couleurs
Récit graphique : Gwénaëlle Boulet et Fred Benaglia, Ma vie de parent (épisode 9/10)