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À l’occasion de la Journée nationale des aidants, le 6 octobre, L’Hebdo s’est penché sur ces proches qui soutiennent l’un des leurs, âgé, malade ou porteur de handicap. Une mission qui réclame force physique et morale. Et des temps de répit encore trop peu pris en compte dans la société. Visite aux Bobos à la ferme, lieu qui accueille à la fois aidés et aidants en leur proposant une parenthèse de sérénité partagée.
Edito de Bruno Bouvet, rédacteur en chef de La Croix L’Hebdo
Prendre la parole, oser affirmer une opinion, que ce soit dans un cercle intime ou public, est loin de relever toujours de l’évidence. Cette hardiesse se heurte parfois à des complexes et des peurs enfouis depuis longtemps. Dans la perspective de la deuxième édition de notre opération « Faut qu’on parle », qui aura lieu dans toute la France le samedi 22 novembre (lire p. 30), notre rubrique « Ce qui nous lie » a donc choisi, huit semaines durant, de mettre en lumière des hommes et des femmes, de tous âges et toutes conditions, ayant réussi à dépasser ce blocage. Dans ce numéro, Elliott, 24 ans, raconte, de manière extrêmement émouvante, comment il est parvenu à affirmer sa singularité de « transfuge de classe » parmi ses camarades de Sciences Po Paris, au profil social largement uniforme. En osant dire ce qu’il vivait et ressentait face à un amphithéâtre qui en ignorait tout, il a conquis sa place.
Dans un tout autre contexte, de violence et de censure, le cinéaste iranien Jafar Panahi a imposé, par son art et son courage, sa parole d’homme libre. Alors que son film Un simple accident, couronné de la Palme d’or à Cannes en mai, sort en salles le 1er octobre, il explique à L’Hebdo que sa résistance à la république islamique n’engage pas que lui. Le réalisateur savait que ses mots, adressés sur la Croisette au monde entier, étaient attendus, comme les leurs, par ses anciens compagnons de la prison où il avait passé sept mois en 2022.
Se donner le droit d’exprimer ses émotions, savoir dire « stop » le cas échéant, relève souvent du combat, comme le montre la vie de ceux que l’on appelle les « aidants » : n’hésitent-ils pas à demander à leur tour le soutien qu’ils prodiguent sans relâche à l’un de leurs proches, âgé, malade ou handicapé ? Pour échapper à l’épuisement, il existe pourtant en France quelques – rares – lieux de répit. Comme dans le Pas-de-Calais, où nous avons passé quelques jours. Les familles qui s’autorisent cette parenthèse enchantée en sortent profondément soulagées. Et ressourcées par des échanges plus détendus. La parole est alors un baume.
Conversation : Jafar Panahi. « Quand le peuple descend dans la rue, nous cinéastes ne pouvons rester en arrière »
Long format : Aider sans s’épuiser
Week-end : Patrimoine. Dorian Demarcq, facteur de géants
Récit graphique : Gwénaëlle Boulet et Fred Benaglia, Ma vie de parent (4/10)